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Les 7, 8 et 11 mars dernier, plus d'une trentaine entrepreneurs était réunie en ateliers pratiques et en différents lieux ! Objectif : comprendre et préparer son bilan comptable pour en faire un outil de pilotage efficace !

Plus d'une trentaine d'entrepreneurs était réunie les 7 mars à Bourgoin-Jallieu, 8 mars à Veyrins-Thuelllin et 11 mars dernier en visio, pour des échanges riches et pratiques en workshop !

Voici tout ce qu'il faut retenir pour comprendre et préparer son bilan comptable...

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# Le bilan, qu'est-ce que c'est ?

Le bilan comptable est une photographie du patrimoine de l’entreprise. C’est donc à la fois ce que l'entreprise détient et ce qu’elle doit à un moment donné. Il est composé du :

  • passif dans lequel on retrouve l’origine des fonds : les capitaux propres (capital, réserves, résultat d'exercice), les provisions pour risque et charges (= risques estimés), les emprunts (emprunts, dettes, compte courant d'associés) et les autres dettes (fournisseurs, fiscales et sociales)
  • actif dans lequel on retrouve l’utilisation des ressources qui sont présentées du plus immobilisé (long terme) au plus liquide (court terme) : les investissements (brevets, concessions, logiciels, fonds de commerce, matériels, cautions...), les stocks (matières premières, marchandises), les créances (clients et autres), la trésorerie disponible (banques, caisse...)

# Le résultat net d'entreprise, quels impacts sur le bilan ?

Le bilan est toujours équilibré, et fonctionne comme des "vases communicants".

En cas de bénéfice, cela provoque :

  • une augmentation de l’actif de l'entreprise : plus de liquidité en banque, augmentation du stock, nouvel équipement, placements à terme...
  • mais aussi du passif sous la forme d’une dette supplémentaire envers les propriétaires : les administrateurs pourront se faire payer tout ou partie de cette dette en décidant une distribution de bénéfice (qui provoquera dans la même mesure, une baisse du compte bancaire de l’entreprise, donc de son actif) ou laisser ces bénéfices à disposition pour financer le développement ou les investissements futurs de l’entreprise

En cas de déficit, cela provoque :

  • une diminution de l’actif de l’entreprise, avec comme conséquence moins de liquidités en banque
  • mais aussi du passif entrainant une diminution, voire une perte, des capitaux propres selon la situation antérieure

# Le besoin en fonds de roulement (BFR), à quoi ça sert ?

Le BFR, c'est la trésorerie minimum dont l'entreprise a besoin pour fonctionner. Cet indicateur représente donc la somme d'argent nécessaire pour financer les charges sans que l'entreprise n’ait besoin d'encaisser ses clients en même temps.

Il est donc important pour l'entrepreneur de connaître et maîtriser les décalages de trésorerie liés aux charges et ventes de son activité, afin de lui éviter des difficultés à court terme.

>> BFR = (stock + créances clients TTC) - (dettes fournisseurs + fiscales + sociales TTC)

# Le compte de résultat, quoi analyser exactement ?

Le compte de résultat présente tout l’argent gagné (les produits, les ventes) et dépensé (les charges variables et fixes) durant la période comptable (12 mois en général).

La différence entre les deux correspond au résultat net (bénéfice/ déficit). Si cette donnée est très importante à analyser, elle ne reflète cependant pas toujours la bonne rentabilité de l’entreprise, car il inclut certains flux non monétaires : les amortissements et provisions.

Il est donc important d'analyser plusieurs indicateurs à partir du compte de résultat :

  • les produits : pour une meilleure analyse de l'activité, il est intéressant de détailler chaque typologie de produits
  • la marge brute = ventes de marchandises (HT) - coût d'achat des marchandises (HT) : elle indique si une entreprise est en mesure de dégager un profit direct (bénéfice) généré par la vente d’un produit ou d’une prestation
    • le coefficient de marge ou mutiplicateur, donne une idée claire du rapport entre le coût de revient et le prix de vente (ex. : si une marchandise est achetée 4 € et revendue 5 €, alors le coefficient de marge est de 5€ divisé par 4€, soit 1,25)
    • le taux de marge sur coûts variables est utilisé dans le calcul du seuil de rentabilité. Si elle est supérieure aux coûts fixes, l'entreprise dépasse son seuil de rentabilité : cette marge issue des ventes est donc suffisante pour couvrir non seulement les coûts fixes mais permet en plus à l'entreprise de réaliser des bénéfices (ex. : si une marchandise est achetée 4 € et revendue 5 €, alors le taux de marge est de 1€ divisé par 5€ * 100 soit  20 %)
  • le seuil de rentabilité détermine le niveau d'activité qui permet, grâce à la marge réalisée (différence entre le niveau des ventes et les charges variables) d'avoir les moyens de payer toutes les autres charges, c'est-à-dire les charges fixes qui, elles, restent stables malgré le niveau d'activité de l'entreprise. ATTENTION : ne pas confondre le "seuil de rentabilité" qui s'exprime en niveau de chiffre d'affaires (en €) avec le "point mort" qui s'exprime en temps (nombre de jours, de mois ou d'années nécessaires pour être rentable)
  • la capacité d'auto-financement (CAF) indique si l'entreprise est rentable (ou non). Elle est utilisée pour investir, rembourser des emprunts, épargner, ou encore verser des dividendes aux actionnaires.

 

Encore MERCI à Angélique et Fily, nos deux chargées de suivi entreprises dynamiques, pour leur animation pratique ! Et à Laurent qui nous a accueillis dans son restaurant pizzeria L'Essentiel à Les Avenières-Veyrins-Thuellin le temps d'une soirée.

[organisé les 7 . 8 . 11 mars 2022]